Les stratégies s’affinent à l’approche du sprint final pour les petits monocoques. En effet, une zone de molle s’est formée à l’est des Antilles, obligeant les bateaux à la contourner. Tous ? Non ! "On a créé un petit latéral, un peu plus au nord que notre groupe, car on remarque depuis plusieurs jours que les prévisions météo sont plus faibles que le vent réel" détaille Emmanuel Le Roch (Edenred). "L’idée c’est de pouvoir traverser une zone prévue sans vent devant nous, pour couper le fromage comme on dit".
Le coup de la panne (d’alizé)
Selon les routages, le podium en Class40 pourrait bien venir à la fois du Nord, de l’Est et du Sud. "C’est toujours disputé entre les trois", explique Christian Dumard, météorologue de la course. "Un passage de front puis une descente rapide pour Crédit Mutuel, une route directe dans les zones de calme pour Groupe SNEF et une route sud dans l’alizé pour contourner la zone de pétole pour Alla Grande Pirelli. Il devrait y avoir peu d’écarts à l’arrivée."
Car c’est bien cette zone de molle qui chahute les méninges des skippers. "Il y a une panne d’alizé au milieu de la route, qui va nous bloquer pour finir et dans laquelle est Groupe SNEF", raconte Fabien Delahaye (LEGALLAIS). "La bulle est en train de lui gonfler dessus. Nous on est en train de faire le tour par le sud et l’est quand il y a un petit groupe par le Nord qui ne sait pas encore comment redescendre. Donc on n’est pas mécontent d’être là où on est. On a plus de vent que les fichiers, ce qui fait qu’on progresse très très vite, 15 nœuds de moyenne."
Sur Centrakor, on surveille aussi les copains qui ont décidé de prendre la face nord. "Les routages nous donnent un coup eux, un coup nous devant, ce qui sûr c’est que ce sera serré, surtout si le vent mollit un peu, devant les écarts vont se resserrer."