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Class40
Édition 2023 19 novembre 2023 - 19h58

24 heures agitées chez les Class40

Les Class40 ont encore une grosse semaine de course avant d’aller croiser le Rocher du Diamant en Martinique. Et le moins qu’on puisse dire c’est que la route n’a pas été des plus calmes ces dernières heures, en particulier pour les Nordistes. A bord d’Amarris, Gildas Mahé s’est blessé mais continue sa course avec Achille Nebout.

Blessure à bord d’Amarris

C’est la mauvaise nouvelle du matin. Cette nuit, dans une mer forte et un vent soutenu, le bateau Amarris a planté dans une vague, projetant Gildas Mahé contre la cloison de mât comme le raconte son co-skipper Achille Nebout. "Gildas était assis dans la descente et n’a pas pu se tenir. Il a fait un vol plané de quasiment 4 mètres jusqu’à la cloison de mât. Je l’ai retrouvé allongé, quasiment évanoui quelques secondes, la peur de ma vie. Il a mis un peu de temps à retrouver ses esprits, il était sous le choc mais ça va aller. Il ne peut plus faire les manoeuvres parce qu’il s’est fait aussi mal au bras, à la hanche et un peu au dos donc je vais essayer de finir en solo."

Selon leurs derniers routages, le retard est trop important et les oblige à revoir leur stratégie. Achille veut tenter un coup de poker. "Notre option initiale qui était de faire route directe un peu à l’est de la Martinique, ça ne passe plus du tout. Il y a une grosse zone de molle. Il y a donc une option qui se dessine qui est de faire le grand tour par l’ouest et d’arriver plein nord vers la Martinique." Pour couronner le tout, les aériens du bord, ces systèmes qui donnent les infos de vent sont HS, la navigation se fera donc au compas.

 

Au 13è jour de course

Difficile pour les marins de se souvenir quel jour on est. Ce qu’on retient c’est que la Martinique est à moins d’une semaine de navigation maintenant. Sur Café Joyeux, on a un peu perdu la notion du temps mais on a passé une bonne nuit. Comme l’explique Nicolas d’Estais, les deux skippers ont réussi à bien se positionner. "On a bien été exploiter une bascule du vent à droite, assez loin au nord-ouest, et là on est tous, avec les gens du sud, sur un long bord qui va nous emmener très très sud pour aller chercher le maximum de vent possible jusqu’à l’arrivée prévue dans 4 à 5 jours." En espérant que cela leur donne un meilleur angle et un meilleur vent.

Bien sûr, après près de deux semaines en mer, les bateaux sont éprouvés mais les skippers bricolent, à l’image de Pierre-Louis Attwell, sur Vogue avec un Crohn. "On arrive à surmonter nos petits problèmes d’énergie qui étaient principalement liés à nos panneaux solaires qu’on avait du mal à recharger. Mais cela devrait aller jusqu’au bout sans trop de problème. On continue de faire attention. On commence à avoir beaucoup de sargasses en approche des Antilles, ce qui peut ralentir le bateau. Hier, on a pris notre vraie première douche. On commence à compter les jours jusqu’à l’arrivée que les routages nous indiquent autour du 24. On va réussir à contourner la bulle sans vent qui nous attend sur les Antilles, pour arriver, si possible avant nos petits camarades du nord."

Car le match entre Nordistes et Sudistes continuent. Les deux groupes devraient bientôt se recroiser comme le souligne Aurélie Ducroz (Crosscall). "On est à 6 jours de l’arrivée, ça commence à sentir la fin, on commence à en voir le bout. La route nord commence à se refermer, il y a de grandes chances que ça parte au sud d’ici la fin de journée."

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