Team Malizia - Seaexplorer
Édition 2023 18 novembre 2023 - 15h47

Mots du bord : Martinique (presque) en vue !

Alors que les premiers IMOCA sont attendus dans la nuit de samedi à dimanche en Martinique (dimanche matin heure française), l’appel de la Martinique se fait de plus en plus fort pour des bateaux, des hommes et des femmes éprouvés sur cette transatlantique. Plus à l’arrière, chez les Class40 et les derniers IMOCA, il faudra encore attendre un petit peu pour goûter au café martiniquais.

Boris Herrmann (Malizia - Seaexplorer)

"C’est la belle vie, le bateau est un peu sauvage. Les nouveaux foilers de manière générale sont plus sauvages, ils sautent sur les vagues. La vie est un peu plus rock n’roll. J’avais emmené une poêle et quelques œufs mais impossible de les sortir. On est content d’aller vite dans les alizés, sur foil, le bateau va vite, parfois 30 nœuds. On est sous code 0, le bateau marche bien. Ça fait pas mal de bruit aussi ! On a hâte d’arriver, je ne suis jamais allé en Martinique, la course pour l’instant était super ! On est content avec notre positionnement, ce n’est pas fini, on va voir ce qu’il se passe avec Justine Mettraux demain, elle peut être devant nous. On a hâte d’être assis autour d’une table demain soir pour un vrai dîner et de sauter dans l’eau peut-être parce qu’il fait très chaud !"

 

Sam Goodchild, (For the Planet) 

“On se dirige vers la Martinique maintenant. Les conditions sont assez instables avec pas mal de nuages. On progresse, mais il faut régler souvent, avec chaque variation et chaque bascule du vent. La mer est plus agitée et Paprec Arkéa est plus rapide dans ces conditions. C’est un peu douloureux pour nous, mais on continuera de mettre la pression jusqu’à l’arrivée. Il nous reste quelques empannages et quelques options tactiques, mais devant, ils nous surveillent et ils risquent de rester entre nous et l’arrivée. Cela ressemble à la conclusion d’une étape du Figaro avec Yann (Eliès) et Yoann (Richomme). On surveille aussi Initiatives Cœur et Charal, car ils ne sont pas loin derrière nous. Un petit nuage et ils pourraient nous rattraper. De plus, Charal semble avoir retrouvé de la vitesse”.

 

Arnaud Boissières (La Mie Câline)

"On a passé des moments un peu particulier entre hier où on allait un peu moins vite et cette nuit où j’étais à l’intérieur et j’ai entendu Gérald dire un petit nom d’oiseau ce qui n’était pas normal. Le spi a éclaté en deux. La bonne nouvelle c’est qu'on a très bien réagi tout de suite et on a récupéré tous les morceaux et on a envoyé le grand gennaker. On n’est pas du tout abattu, on est philosophe, ça fait partie de la course au large. Il fait beau, il fait chaud, ça sent les cocotiers."

 

Sébastien Simon (Groupe Dubreuil)

"La température est montée franchement, il fait chaud, humide. Là on a une vingtaine de nœuds, au portant, bâbord amure, on se dirige droit vers La Martinique. Le vent devrait mollir dans l’après-midi. On est sans grand-voile depuis cette nuit, on a tenté depuis plusieurs jours de la réparer, on a pris notre temps. On n’a pas eu des conditions optimum pour réparer ce qui fait que le collage n’a pas bien tenu. Elle a lâché une première fois le lendemain qu’on l'ait  hissée, elle nous a permis de grappiller quelques milles. Mais après, par 5 fois on a tenté de la hisser pour la rafistoler mais elle est tellement fatiguée que le tissu part en lambeaux. Pour ne pas casser les lattes on a décidé de l’affaler complètement et terminer sans. On va rester sur le premier objectif qui était d’aller au bout. En voyant Teamwork, on pense qu’il y avait une carte à jouer à l’Ouest. Il nous reste un peu plus de deux jours de course, on a hâte de retrouver l’équiper et arriver en Martinique."

 

Isabelle Joschke (MACSF)

"Ce matin c’est un peu la petite forme, on se retrouve avec un souci de voile d’avant, le J2, donc là on essaye de réparer. On a des conditions difficiles, depuis le début ce n’est pas simple. On a passé plusieurs fronts, on navigue dans des conditions de mer très formée. Au passage des Açores, la mer était assez forte et le vent s’est calmé mais pas la mer donc c’est pas l’idéal pour traverser l’Atlantique. Pour nous ce n’était juste pas possible de traverser pour rejoindre les alizés. Ce qui était possible pour le peloton de devant de la flotte n’était pas possible pour nous. Donc depuis qu’on est parti, on essaye de trouver une fenêtre de point de passage pour glisser dans le sud, mais maintenant ça ne va plus être possible."

 

Hervé Jean-Marie (Martinique Tchalian)

"Ça se passe très bien, on continue de découvrir encore le support, le bateau, donc il y a sans doute des choses qu’on fait mal mais on essaye de corriger, on est content d’être là. On a de la chance il fait beau, on navigue dans de bonnes conditions, y’a pas un nuage à l’horizon, la mer est plutôt belle, il fait bien 30 degrés. On a un vent de 10/17 nœuds avec des rafales à 20. Nous on est parti depuis septembre en France, on a hâte d’être à la maison, passer du temps avec la famille, les copains… On a hâte d’arriver à bon port 

(Sur leurs blagues régulières en vidéos) Tous les jours on y travaille et quand on a de l’inspiration on n’hésite pas. On reçoit beaucoup de questions, sur le bateau donc on va essayer de diversifier (les blagues) tout en restant dans le ton qu’on a tous les deux."

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