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L’arrivée
Aurélien : « On a profité des bonnes conditions de vent sur l’arrivée en Martinique. C’est la première fois qu’on a autant de vent depuis le départ. C’était une belle arrivée après dernière nuit en mer magnifique, avec une lune incroyable. On a eu une bonne approche des Antilles. C’est chouette d’arriver, ce n’était pas que simple cette histoire. On est content d’être là, quand même. Cela reste une sacrée aventure, une transat. »
La transat
Aurélien : « Celle-là nous a bien résisté. Depuis le départ, et un peu au fur et à mesure, et finalement en permanence. Dès qu’on avait un peu d’espoir, l’espoir s’effondrait, que ce soit par rapport à la météo ou des bugs techniques. Cela a été de la résilience tout du long. Mais cela reste une transat, avec des bons moments en mer quand même qui permet d’engranger de l’expérience. »
Vincent : « Cette transat, elle est atypique, mais je n’en garderai pas pour autant un mauvais souvenir, parce qu’on a passé un bon moment de partage avec Aurélien, c’était sympa. On a eu un petit bug technique les premiers jours, 5/6 heures après le départ ; et il a été rédhibitoire. C’est le jeu, dans le sport mécanique. Il y a des moments où quelques heures perdues au départ peuvent être effacées en 24 ou 36 heures ; et il y a d’autres moments où ça s’en va, ça s’en va… Et il n’y a rien à faire. C’était aussi une transat de pétole. À l’arrivée, c’est la première fois qu’on avait autant de vent depuis le cap Finisterre. Après le ventilateur s’est éteint ; terminé. Cela reste une transat riche qu’on a essayé de partager comme on pouvait. »
La météo
Vincent : « Au final, la douzaine d’heures de retard sur les premiers a fait qu’on s’est retrouvés bloqués dans une dorsale au niveau du Portugal, et il n’y valait pas grand chose à faire. Ensuite, on a subi, tout simplement en passant plus de temps dans la molle que certains de nos camarades. On a fait une petite erreur aux Canaries, mais je pense que cela aurait changé grand chose au classement. Mais il n’y a pas de regrets. On a fait les choses comme il fallait les faire, et il n’y avait pas d’autres solutions que de subir comme on a subi. On a fait un petit travail sur nous-mêmes, et cela s’est bien passé. »
Le binôme
Aurélien : « C’est une chance de naviguer avec Vincent. Ce qui est dommage, c’est de ne pas pouvoir en tirer toute la quintessence, parce qu’on était bloqués en arrière de la flotte. Mais on a eu une belle saison quand-même, qui ne se termine pas sur une belle place, mais sur une belle aventure. »
Le bateau
Aurélien : « Il est nickel. C’est d’ailleurs ça qui est frustrant, parce qu’on a juste cassé des tout petits trucs. Cette transat permet aussi de faire évoluer des choses. Le but, c’est de le faire progresser en permanence. »
L’évolution en 30 ans
Vincent : « Le plus important, et ce qu’il faut retenir, c’est l’engouement du public. La grosse différence est là. Il y a 30 ans, on était 12 ou 13 au bassin Vauban. Et là, on était pas loin d’une centaine dans le bassin Paul Vatine, avec un spectacle autour digne d’un grand événement sportif. Ce qu’il faut retenir, c’est ce qu’elle est devenue la Transat Jacques Vabre. »
